Se revoir encore parce que l’on s’est oublié,se donner rendez-vous comme une habitude pour sentir le parfum de la ville reconnue
S’appeler un matin juste pour avoir des nouvelles de la nuit où nous avons rêvé de tant de voyages sur des pages d’écriture
Se mettre à pleurer sur des gens disparus de ces personnes qui déjà nous laissaient la liberté d’aimer les vents contraires, rire ensuite avec la même force des traits particuliers qui jalonnent les destinées, la nôtre, la tienne et celle des enfants qui jouent en bas au ballon prisonnier, échanger à grands coups de gueules enthousiastes les idées qui viennent et les autres découvertes aux accents étrangers, aux visages nés là bas où nous n’irons jamais
Attendre le moment celui des confidences, ces secrets si légers qu’ils s’abandonnent à la moindre marche commune, dés que les crépuscules de pluies se muent en sentiments fragiles, s’attacher l’un à l’autre et tenir dans sa main des pierres transparentes recelant des mers couvertes d’oiseaux solitaires
Enfin avouer l’émotion du creux de ventre en pensant que la vie s’interrompt et que l’un de nous connaitra le silence des murs d’abandons.
« Se donner rendez-vous. des textes cinglants, profonds, plein d’émotion de Claude Sérillon. » Josiane, Radio Zinzine, 7/22