Cette étude sur la colonie pénitentiaire d’Aniane (1885-1945) qui deviendra base de plein air à partir des années cinquante, s’inscrit dans le renouvellement des regards que l’ethnologie porte aujourd’hui sur les monuments historiques. Comment lire le quotidien des enfants et des jeunes gens placés dans cette institution ? Comment comprendre les gestes et les volontés de ceux qui en avaient la charge ? Qu’attendaient les uns et les autres de ce séjour ? Par quels jeux de miroirs se pensaient-ils mutuellement ? Comment le village d’Aniane a-t-il vécu cette proximité et quelles relations a-t-il entretenues avec les «colons» ? En fin d’ouvrage une partie aborde la question de la mémoire collective. Sollicitée par les projets autour de la restauration de l’abbaye, celle-ci, loin d’un savoir consensuel figé dans les certitudes d’une vérité historique officielle, est aujourd’hui en pleine effervescence, passionnée et passionnelle, contradictoire et même, parfois, conflictuelle. Ce sont quelques-unes des figures de cette mémoire en action qui sont ici données à lire.
Fragments
15,00 €
Christiane Amiel et Jean-Pierre Piniès. L’abbaye d’Aniane. De la colonie pénitentiaire à la base de plein air. Imaginaires, pratiques et mémoires.
Beau livre coédité avec Garae Hésiode
224 pages
Dos carré cousu collé,
format 205 x 205 mm,
Prix 15€,
quadri ISBN 978-2-919208-32-6. Octobre 2015.