«Comment un tel film, Toni, a-t-il pu voir le jour au milieu des années 1930, avec une avance de 35 ans sur le devenir moderne du cinéma français ? Pour que cet ovni existe, il a fallu tout un faisceau de circonstances dont Renoir n’a pas forcément été le maître ni même l’instigateur.» Alain Bergala, extrait de la préface.
Martigues donne à ce long-métrage sa matière documentaire et tragique. La scène est une ville de pêcheurs à l’histoire plurimillénaire dont le décor est bouleversé par l’industrialisation. Les personnages sont pour la plupart issus de l’immigration. Le scénario s’inspire d’un fait divers local. La première représentation est jouée in situ lors des deux mois de tournage en 1934. Alors qu’en 2019, la société Gaumont restaure Toni, Martigues révèle, à partir d’une recherche inédite sur le fait divers, le caractère premier de cette œuvre dont la connaissance est enrichie par un travail collectif d’histoire et de mémoire.