La belle orgueilleuse.
C’est une drôle de ville, un personnage. Une héroïne qui ne ressemble à aucune de ses voisines du sud. Fille de Rome et férue d’architecture ou d’art contemporain, ancienne capitale du textile depuis longtemps désertée par l’industrie, secrète et conviviale, pudique et festive, protestante et catholique, populaire et raffinée, cévenole et camarguaise, Nîmes est une autre, depuis toujours, et cela lui convient. La belle est duelle. Elle en joue, se fait charmeuse, chaleureuse puis pique une colère, capricieuse. Hier enjouée, volubile, ce soir elle fait la moue et se replie, silencieuse. Mais quelle allure ! Quel art de vivre ! Quelle lumière ! Pas question de dompter l’orgueilleuse. Juste l’apprivoiser peu à peu, la découvrir telle qu’elle est, pas à pas, aujourd’hui même. En piéton amoureux.
Proud and beautiful.
It’s a strange town, a person. A heroine who does not resemble any of her neighbours in the south. A daughter of Rome, expert in architecture and contemporary art, a former textile capital long deserted by industry, secretive and friendly, modest and festive, Protestant and Catholic, popular and refined, Cévenole and Camarguaise, Nîmes is different, always has been, and that suits her. The beauty has duality. She plays with this, is charming and warm and then flies into a capricious temper. Yesterday she was joyful and voluble and tonight sulky and draws into herself, in silence. But what elegance! What art of living! What light! There’s no question of domesticating the proud lady. Just taming her a little, discovering her as she is, step by step. Today. As a walker in love.